Le sergent Archie F. Averitte (1908-1944), distingué pour sa bravoure
- communication0032
- 28 juil.
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Pendant l'été 1944, plus de 200 soldats américains ont perdu la vie à Gouesnou, lors des premiers combats pour libérer Brest. Parmi eux, Le sergent Archie F. Averitte, qui a combattu de manière héroïque à Gouesnou le 2 septembre 1944, perdant la vie au combat près de Bourgneuf. Il a reçu à titre posthume la “Distinguished Service Cross” pour sa bravoure. Il repose aujourd’hui au cimetière de St-James en Normandie.

2 septembre 1944. Les combats pour s’emparer de la position renforcée de Fourneuf (Strongpoint) avaient commencé depuis déjà huit jours. Le 2ème bataillon du 9ème régiment d’infanterie, engagé depuis le 26 août, était à la peine. Les avancées étaient minces et les pertes quotidiennes. Les Allemands avaient non seulement fortifié les crêtes de Fourneuf mais tous les chemins qui y menaient étaient semés de pièges (mines anti-personnel, mines anti-char) et couvert par le feu des nids de mitrailleuses qui empêchaient la progression.
Seuls des actes de bravoure individuels, dont les chances de survivre étaient presque nulles, permettaient petit à petit de se rapprocher de l’objectif. Tel était le destin du sergent Archie F. Averitte chef d’une section de la compagnie « India ». Il perdit la vie dans un combat acharné près de Bourgneuf qui s’acheva au corps à corps à un contre trois. Son acte héroïque fut récompensé, à titre posthume, par l’obtention de la Distinguished Service Cross.

« le sergent Averitte a mené sa section dans une charge courageuse sur des positions allemandes fortement défendues. Il tua trois soldats ennemis à la baïonnette, avança sans crainte pour tenter d'établir le contact avec la section d'assaut de gauche et aida à éliminer plusieurs Allemands qui défendaient un important tunnel menant à la route. Le lendemain, son corps a été retrouvé, entouré de trois des ennemis qu'il avait tués à lui tout seul dans un combat à mort. » - extrait de la citation qui accompagne l'obtention de la DSC "Distinguished Service Cross
Le saviez-vous ? Lorsqu'une médaille pour bravoure, ou fait de guerre, est attribuée à un militaire, un texte accompagne et justifie l'obtention de cette récompense. Ce récit est rédigé par ses supérieurs directs et validé par le commandant du Régiment. Cette procédure est toujours en vigueur, dans l'armée américaine, comme dans l'armée française.
Ce jeune homme du Texas, marié à Inez et père d’un petit garçon de 2 ans, tué à 36 ans, repose encore aujourd’hui au cimetière de St-James en Normandie avec quelques milliers de camarades tombés pour libérer la France.
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« Sergeant Averitte led his platoon in a courageous charge on strongly-defended German positions. He killed three enemy soldiers with his bayonet, fearlessly pressed forward in an endeavor to establish contact with the left assault platoon and assisted in wiping out several Germans defending an important tunnel leading to the road. The next day his body was found, surrounded by three of the enemy he had killed single-handedly in a fight to the death.”
Afin d'honorer sa mémoire, ainsi que celle de tous les soldats tombés à Gouesnou, leurs noms, grades, âges et États d’origine seront gravés sur les pierres du Mémorial Américain de Gouesnou. Ce projet vise à perpétuer le souvenir de leur sacrifice pour la liberté de la France.