Mémorial Américain : la mémoire sculptée
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- 13 avr.
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Dernière mise à jour : 29 avr.

En 2025, année de célébration des 80 ans de la Victoire, la Ville poursuit son devoir de
mémoire envers les victimes de la Seconde Guerre mondiale. Après la thèse sur Penguérec,
l’édition de la BD, l’organisation de Gouesnou Memory, elle a confié au sculpteur Jean-Philippe Drévillon la création d’un monument en hommage aux soldats américains tombés sur la commune. Un projet artistique et sensible auquel les habitants et les entreprises sont invités à participer.
Entre le 30 août et le 2 septembre 1944, en marge de la libération de Brest, les batailles de
Bourgneuf-Fourneuf et Kergoas opposent à Gouesnou deux divisions américaines aux troupes
allemandes. À date, le travail de recherches mené avec l’appui du CRBC (Centre de recherche bretonne et celtique) a permis d’identifier plus de 200 GI’s morts pendant ces combats sur les près de 300 estimés. Dans la continuité des projets mémoriels déjà réalisés, la Ville a décidé d’ériger un monument permettant d’honorer la mémoire de chacun de ces soldats et d’offrir aux familles un véritable lieu de recueillement en lieu et place de l’actuelle stèle située à l’intersection de la RD67 et de la route du Fourneuf.
Imaginée par Jean-Philippe Drévillon, artiste à qui l’on doit la statue saint Gouesnou de la vallée des Saints (Carnoët), l’œuvre met en scène un soldat américain sculpté à taille réelle. Un soldat épuisé, assis sur un chaos de pierres, qui tient son fusil entre ses mains. Sa baïonnette, réalisée en bronze, est posée à côté de lui. Dans son dos se dresse une porte monumentale sur laquelle les noms de tous ses compagnons d’armes sont gravés. « Une porte, explique l’artiste, symbole de la liberté, de la transition, du passage de l’obscurité à la lumière, du lourd sacrifice de ces hommes venus de l’autre côté de l’Atlantique pour chasser l’ennemi et nous aider à recouvrer notre liberté ». Une porte orientée sur un axe est-ouest en référence au parcours des unités américaines depuis la Normandie jusqu’à Brest. Une œuvre qui, de la volonté du sculpteur, « intégrera une dimension collective et inclusive afin que tous les habitants puissent se l’approprier pleinement ».
200 000€
budget estimé pour financer la création de l’œuvre, les aménagements paysagers et la médiation culturelle et historique auprès du public
Pour financer cette opération, la Ville a lancé une souscription nationale et internationale qui permet aux entreprises et à toutes les personnes sensibles à l’histoire, à la transmission, de soutenir la création de ce nouveau lieu de mémoire.